lundi 12 septembre 2011

"Les heures silencieuses" de Gaëlle Josse




Gaëlle Josse 

L'auteur


Journalisme, droit, psychologie, Gaëlle Josse aime s'épanouir dans différents domaines, mais il y en a un dans lequel elle s'est lancé depuis peu, celui de l'écriture. "Je suis de vendage tardive" confie-t-elle dans le studio de FPP. En tous cas, Gaëlle Josse s'est laissé prendre au jeu du magnétisme de l'expression pour notre plus grand bonheur. D'abord par la poésie et maintenant avec un roman: "Les heures silencieuses" aux éditions Autrement.

Le livre

Vous suivrez ici l'histoire de Magdalena Van Beyeren à Delft (Provinces-Unies) en 1667. Magdalena, qui est issue d’une famille de riches armateurs, est une femme rigoureuse, soucieuse d’ordre et d’économie, maîtresse d’elle-même et de son foyer. Elle aurait pu succéder à son père si le commerce n’était réservé aux hommes, et la place des femmes à la maison. C’est sur un espace intérieur qu’elle semble s’être repliée. Intérieur où elle s’est fait représenter vue de dos, à son clavecin, près d’une fenêtre éclairant une enfilade de pièces qui respirent le calme, dans un tableau au charme presque irréel peint par un artiste du temps, Emmanuel de Witt. Et c'est devant ce tableau, devant le mystère qui l'habite que Gaëlle Josse a inventé ce roman qui prend la forme d'un journal intime.

Le lecteur rentre alors dans la vie d'une femme du XVIIème siècle. Peinture de la société de l'époque, de la monotonie domestique d'une femme, confrontée à différentes infortunes et à des douleurs vives aussi comme celle de la mortalité infantile qui, à cette époque, est très élevée, ce roman vous touchera à coup sûr.

Vous pourrez aussi vous laissez fasciner, comme Gaëlle Josse, par le tableau d'Emmanuel De Witte au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Mais, avec "Les heures silencieuses", ce sont les mots qui vous guideront...




Interior with a Woman at the Virginals c. 1660




jeudi 7 avril 2011

"Je est un juif", "Le bal des baleines" de Charles Dobzynski

Le lire et le Dire a reçu dans son studio Charles Dobzynski, à l’occasion de la parution de ses ouvrages « Je est un juif, roman » aux  éditions Orizons et « le bal des baleines et autres fictions » toujours aux éditions Orizons.

La guerre, les rencontres avec Aragon, Paul Éluard, Elsa Triolet, le besoin de poésie…
En compagnie du poète, le temps passe vite, il a toujours une anecdote amusante à nous raconter pour notre plus grand plaisir…

Charles Dobzynski © C.Moutiez



 « Je est un juif, roman » éd. Orizons, 2011


« On ne naît pas juif, on le devient », c’est ce que tente d’élucider Charles Dobzynski dans ce singulier roman en vers. Poésie narrative ? Sans doute, mais dans son architecture de séquences et de vers brefs, c’est le lyrisme existentiel qui a la force d’une lame de fond. » Mots de l’éditeur




L’auteur


Charles a publié une quarantaine de recueils de poésies, des romans, parmi lesquels on peut citer :

  • Un Cantique pour Massada, Europe poésie, 1976
  • La vie est un orchestre, Belfond, 1988, prix Max Jacob 1992
  • Gestuaire des sports, éd. Le Temps des cerises, 2006
  • J’ai failli la perdre, éd. de la Différence, 2010


Il naît en Pologne, mais sa famille émigre en France lorsqu'il est à peine âgé d'un an. Il échappe de justesse à la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale, mais sa famille doit se cacher. Sa mère l'incite à la lecture très jeune. Il dirige un temps une entreprise de textile.

Poète précoce, il publie son premier poème en 1944 dans un journal de jeunes issu de la Résistance. Fin 1949, Paul Éluard présente ses premiers poèmes dans Les Lettres françaises. Sur proposition d’Aragon il entre à la rédaction du quotidien Ce soir. Aragon et Elsa Triolet préfacent deux de ses recueils. Son œuvre est imprégnée par ses trois passions : l'astronautique, le cinéma et la poésie.

Il est de ceux qui ont compté aux Lettres françaises et à Action poétique. Il collabore à de nombreuses autres revues et traduit Rainer Maria Rilke. Par ailleurs, il appartient à l'équipe de direction de la revue Europe dès le début des années 1970, aux côtés de Pierre Abraham et de Pierre Gamarra.

Il côtoie également Tristan Tzara et le lettrisme (Groupe lettriste) dont il est exclu pour avoir écrit un poème non-conforme aux canons dictés par Isidore Isou. Il exerce également longtemps l'activité de journaliste et de critique de cinéma sous le pseudonyme de Michel Capdenac.

Son Anthologie de Poésie Yiddish a connu un succès remarquable, le tirage des trois éditions ayant dépassé les 20 000 exemplaires. La bourse Goncourt de poésie a été attribuée à Charles Dobzynski en 2005 pour l'ensemble de son œuvre. Il est Chevalier des Arts et Lettres, membre de l'Académie Mallarmé et président du jury du prix Guillaume Apollinaire.





« La poésie permet d’aiguiser les angles, elle est faite pour percer le réel, forer trouer, voir ce qu’il y a au-dedans du mur, au-delà du mur et des apparences. »
Voici les derniers vers d'un poème de Charles Dobzynski intitulé " La rafle du seize juillet " extrait de "Je est un juif, roman" ( éditions Orizons ) :



"La rue débordait de ses rives
déjà béait
le sanglant trou noir du Vel d'Hiv.

En ce mois de Juillet ma rue
fut toute entière éviscérée,
et mon enfance disparut. "

lundi 7 mars 2011

"ANTONIN GAUDI, un architecte de génie" de Jean-Claude Caillette


Antonin Gaudi (1852-1926)


Il était temps pour Jean-Claude Caillette de passer de l'autre côté des micros pour se prêter au jeu des questions/réponses. En effet, le pilier de l'émission Le lire et le dire a confié à ses collaborateurs sa passion pour l'architecte espagnol, Antonin Gaudi. Passion qui l'a guidé tout au long de son dernier ouvrage: ANTONIN GAUDI, un architecte de génie aux éditions L'Harmattan.
"J'ai voulu transmettre toute l’émotion que l’on peut ressentir en présence des fabuleuses réalisations du Maître."

Les cheminées de la Casa Mila, Barcelone.

"Le point de départ de l’aventure que constitue l’écriture de ce livre est certainement la fascination qu’a exercée sur moi la découverte des œuvres d’Antonin Gaudi.
Au cours du temps, la curiosité pour ses réalisations s’est transformée en intérêt pour l’artiste exceptionnel, l’architecte hors norme, le génie, l’homme.
Ce glissement progressif de l’attention bienveillante pour l’oeuvre vers l’homme a été guidé par la passion, mais également par la raison.
Passion déclenchée par la magnificence de ses réalisations. Passion essentiellement subjective, constituée d’émotions que provoque l’esthétisme d’une courbe, le chatoiement de couleurs juxtaposées, l’équilibre juste des formes et des vides…
La raison intervient quand on cherche à connaître les règles de la ‘’statique’’, quand on enquête sur la genèse d’un édifice, quand on commence à être en mesure de cerner les avancées techniques d’une solution architectonique, quand on replace l’œuvre dans l’évolution artistique.
Alors, sous le trait de génie, sous cette accumulation d’audaces, d’inventions et de virtuosités, un créateur émerge avec ses fabuleuses capacités intellectuelles, son don pour le dessin et son aptitude innée de coloriste. Mais plus encore, apparaissent l’enfant, puis l’homme replacé dans son époque, sa famille, sa trajectoire vitale ; l’homme avec ses forces, ses faiblesses, ses blessures, ses convictions et contradictions."


L'auteur

Acteur du milieu artistique parisien. Anime une émission littéraire habdomadaire - "Le lire et le dire" sur les ondes de fréquence Paris Plurielle 106.3. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages: poésies, nouvelles, roman.
Jean-Claude Caillette s'adonne également à la peinture et réalise d'étranges tableaux à base de collage.





Résumé du livre

Qui ne connaît pas la Sagrada Familia à Barcelone, l'un des monuments les plus visités d'Espagne ?
La Catalogne dans laquelle va créer Gaudi est celle d'une expansion économique sans précédent, mais aussi une période de troubles civils.
Gaudi, d'origine modeste, est un homme paradoxal qui n'a pas crée d'école et qui a laissé peu d'écrits.
Cependant, peu d'architectes peuvent s'enorgueillir d'avoir 7 œuvres classées au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Cette biographie nous invite à le découvrir.







La Sagrada Familia, Barcelone.



"Les Pensées sauvages" de Marc Durin-Valois


Marc Durin-Valois © C.Moutiez
En ce jour, le studio du Lire et du dire recevait Marc Durin-Valois pour évoquer son dernier livre  "Les Pensées sauvages" aux éditions Plon.

Qui d'autre que la pétillante Gwenaelle Charbonnière pour évoquer avec l'auteur l'itinéraire destructeur du jeune Antonin, le héros de ce roman.

L'auteur

Journaliste, Marc Durin-Valois est l’auteur de plusieurs romans salués par le public et les critiques. Il a notamment publié Noir Prophète (2006), L’Empire des solitudes (2003) et Chamelle (2002). L’auteur a reçu une dizaine de prix littéraires dont le Prix des cinq continents de la Francophonie et le prix National Culture et Bibliothèques.

Résumé du livre

Quand Antonin débarque à V*** au volant de sa décapotable défraîchie, personne ne sait ce que ce jeune Parisien de 19 ans est venu chercher dans ce village ariégeois où vécut autrefois sa grand mère.Pas même lui.
Gorgé de drogues et de rêves, harcelé par une gamine d’une rare laideur qui s’est entichée de lui, le garçon engage un jeu provocateur et sexuel de plus en plus dangereux avec les habitants du lieu. Nouant avec la mère, la fille et la cousine d’une même famille des passions destructrices, il tisse avec Hugo, le patriarche, une relation étrange faite de leçons énigmatiques.
Ce qui ne devait être qu’un passage rituel au monde adulte se transforme en une épreuve poétique et féroce dans laquelle, sans qu’il s’en doute, se glisse peu à peu un enjeu majeur : celui de sa propre survie.